Un nouveau projet face aux défis

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Après une année 2024 empreinte de difficultés et un premier semestre 2025 catastrophique pour le monde agricole réunionnais, de nouveaux défis attendent l’agriculture réunionnaise. Accompagnés par notre nouvelle équipe, représentant toutes les productions locales, nos ressortissants attendent un total soutien et il s’agit là de l’essence même des missions de la Chambre dans un contexte devenu difficile. Un contexte qui remet en cause certains fondements mêmes des orientations prises par le passé pour une meilleure sécurisation de la profession, une priorité. 

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Après six années d’une mandature engagée en 2019, l’alliance FDSEA-JA a conservé les commandes de la Chambre d’agriculture au terme d’une campagne et d’un travail d’écoute,
de proximité et de terrain. Premier organisme de représentation et d’accompagnement
des productrices et producteurs à La Réunion, la Chambre d’agriculture œuvre depuis plus de 170 années à vos côtés en matière d’accompagnement technique et administratif. Un constat
qui se vérifie encore au quotidien sur le terrain et qui est rendu possible par l’investissement des équipes de l’institution sur chacune des zones du département.

Chers agricultrices et agriculteurs, vous avez fait le choix d’un projet tourné vers l’avenir : produire pour nourrir malgré des contraintes qui se multiplient d’année en année et qui mettent à mal la viabilité et donc la pérennité de nos exploitations. 

C’est dans ce sens que nous structurerons notre mandat à travers trois objectifs majeurs : Produire, Protéger et Accompagner. Produire dans un premier temps à travers le principe de
la diversification et de la valorisation tout en accompagnant toutes les filières des productions innovantes à l’élevage en n’omettant pas la canne et les filières végétales. 

Protéger les agriculteurs face aux risques mais aussi en réponse aux charges de gestion et à
une règlementation devenue aussi complexe qu’inaudible. Et, enfin, Accompagner des installations aux transmissions en optimisant le rôle de la Chambre en synergie avec les syndicats tout en s’assurant du bien-être des agriculteurs à toutes les échelles.

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Comme vous le savez, le contexte de ces dernières années a été difficile et impactant. Je ne parlerai pas ici de la crise sanitaire du Covid-19 ou encore du contexte international avec le conflit russo-ukrainien à titre d’exemple mais force est de constater que cela a entrainé des conséquences sans précédent et, par là même, une prise de conscience sur la projection que l’on doit se faire quant à l’avenir de notre modèle agricole. Modèle dont on vante régulièrement la résilience mais qui se retrouve régulièrement seul à panser ses plaies dans l’urgence. 
 

Car, au-delà de l’instabilité géopolitique internationale, des contraintes endogènes et exogènes avec une concurrence déloyale et féroce liée notamment aux importations, le climat remet en cause nos objectifs. Nous l’avons vu avec Belal, la sécheresse de 2024 qui risque de se reproduire cette année et, bien évidemment le puissant cyclone Garance qui a balayé notre île mettant une nouvelle fois à terre nos cultures, nos exploitations face à la réalité de la surdité parisienne.
L’agriculture réunionnaise entre désormais dans une phase aussi sensible que déterminante.
Les maladies se multiplient et les alternatives se font attendre. La filière canne est en grave difficulté et gageons que ces Etats Généraux apporteront des réponses pérennes et porteuses d’espoir. La règlementation et les aides d’urgence (calamité, Catnat,…) sont à rallonge et désespèrent les agriculteurs qui envisagent même de tout abandonner.

Dans ce numéro, le premier de 2025, retrouvez toute une série d’articles sur les conséquences de Garance associés à l’interview du nouveau président de la Chambre, Olivier Fontaine. Ce numéro est aussi l’occasion de revenir sur le dernier Concours Général Agricole qui a battu des records, le séminaire Ecophyto Interdom et de nouvelles techniques en émergence.

La Chambre d’agriculture est bien plus qu’un outil à votre service. C’est un réseau qui, au quotidien, permet aux agricultrices et agriculteurs que nous sommes de continuer à nourrir la population dans un environnement qu’il nous faudra désormais vraiment sécuriser.